À PROPOS DE MOI

Diplômé UCL en 1981, et de l’Institut de Médecine infectieuse et Tropicale en 1983, j’ai opté pour une pratique libérale de « médecine de famille ».

Enthousiasmé par les moyens de la science médicale reçue à l’université, fasciné par les progrès de la biologie, de mes outils diagnostics, des technologies sans cesse améliorées, bref, par tout le « savoir », j’ai réalisé très vite, sur le terrain, la pauvreté des solutions que je pouvais néanmoins apporter, par mon bagage universitaire, aux demandes de soin, au quotidien: tous ces états de mal-être, de fatigue, tous ces symptômes fonctionnels que les examens techniques ne pouvaient enfermer dans un diagnostic « objectif » sérieux ? Et que dire des médicaments à visée purement symptomatique qui ne pouvaient que masquer le problème (parfois au prix d’effets indésirables?).  Rarement, trop rarement, (sauf dans les cas où je pouvais poser un diagnostic de maladie rigoureusement établi et appliquer un traitement rigoureusement établi), les patients revenaient en disant: «Comme ça m’a fait du bien, votre traitement ! »

Ce constat, c’est celui que font encore aujourd’hui tous ces jeunes médecins diplômés qui abandonnent la pratique. Ils sont très nombreux. Et souvent les plus justes et les plus enthousiastes: ils sont, comme je l’ai été, déçus par le fait que le savoir ne fait pas tout, et surtout parce que leur rôle se réduit de plus en plus dans leur liberté thérapeutique. Il faut accepter, quelle que soit la profession, que TOUT commence APRES le diplôme. Le savoir faire ne s’apprend pas en classe. Il faut, certes, investir une grande énergie, et de l’intuition, pour aller chercher en dehors des chemins EBM, des outils théoriques et des pratiques complémentaires qui correspondent à notre vocation individuelle: pour acquérir un autre savoir-faire, mais aussi un savoir-être (en relation de soin). Se former aux savoirs sur la « santé » et non à la « maladie ». La première sensée éviter l’autre…

Trois pistes s’offraient à l’évidence à moi, que j’ai poursuivies avec passion, durant ces 40 années:

– la nutrition, parent pauvre de notre formation universitaire… et pourtant au cœur de la tradition hippocratique; 

– la compétence psychothérapeutique, absente de notre formation, et qui repose principalement sur l’investissement PERSONNEL du soignant pour résoudre EN LUI, les obstacles à un bon rapport de thérapeute pour être en mesure d’assumer le transfert;

– la lecture du corps dynamique, occultée par un savoir théorique anatomique purement statique, descriptif, « chirurgical », coupé d’un rapport au vital. En médecine, on apprend le corps en salle de dissection. C’est utile… sauf qu’en consultation, on reçoit des corps en vie!

La synthèse de toutes mes formations, échanges et réflexions sur le rapport corps-mental et sur les nombreuses méthodes de thérapie corporelle et/ou psychothérapeutiques m’a amené à élaborer un modèle d’acupuncture personnel.